En général, messieurs, vous connaissez votre valeur professionnelle et savez l’utiliser. Cela est un atout indéniable pour mener votre carrière au niveau que vous souhaitez.
Mais vous, mesdames…ahhhh…les femmes et leur valeur professionnelle, tout un poème !
Où se dissimule votre valeur professionnelle ?
Quelque part dans l’histoire ?
La valeur professionnelle des femmes a été mise en veilleuse depuis bien longtemps…des générations en fait. Si l’histoire a oublié un temps la valeur professionnelle des femmes, aujourd’hui, elles en font toute une histoire. Malheureusement pas une histoire que les femmes racontent à qui veut l’entendre, mais une histoire qu’elles se chuchotent à elles-mêmes.
Une histoire ponctuée de :
- Je n’y suis pour rien
- J’ai eu de la chance
- Ce n’est pas grâce à moi
- C’est avant tout un travail d’équipe
- J’aurais pu faire mieux
- …
Au fin fond de certaines femmes ?
Certaines femmes se cachent, se taisent, d’autres donnent l’impression de réussir mais ont ces petites phrases au fond d’elles-mêmes qui viennent les empêcher de jouir de leurs réussites. Ces petites phrases sont le haut de l’iceberg des femmes qui ne (re)connaissent pas leur valeur professionnelle. Cette valeur non (re)connue, voire banalisée est le fruit d’un syndrome qui murmure ces mots à vos oreilles et votre cœur.
Quel est ce syndrome qui cache votre valeur professionnelle ?
Ce phénomène, souvent appelé syndrome de l’imposteur, touche autant les juniors que les séniors. Selon une étude de 2011 du Journal of Behavioral Science, il atteint près de 70% de la population mondiale. Néanmoins, une étude des Assises de la Parité en 2021, démontre que les femmes en sont plus victimes que les hommes à 75% contre 50%.
Il peut être source d’une modestie très marquée, d’humilité, de grande implication, mais aussi de stress, d’épuisement et de troubles anxieux.
Cet imposteur qui loge en vous n’est pas une maladie ou un manque de confiance en vous. Il est le reflet d’une mauvaise perception de la réalité, de votre valeur.
Pauline Rose Clance et Suzanne Ament Imes (psychologues américaines) ont décrit le syndrome de l’imposteur en 1978 en se basant sur l’observation d’une population de femmes à la carrière brillante. En dépit de leur réussite, ces femmes étaient incapables de reconnaitre leur succès, leurs talents et leur intelligence.
Ce syndrome se compose de doutes qui incident à rejeter le fait que ces réussites vous sont dues :
- L’incapacité à reconnaitre sa réussite : J’avais une équipe. J’ai eu de la chance.
- L’impression de bluffer son entourage : C’est normal ce que j’ai fait, tout le monde aurait pu le faire.
- La peur d’être démasquée : la pensée qu’un jour ils se rendront compte que vous n’êtes pas aussi compétente qu’ils le pensent.
D’où nous vient ce syndrome de l’imposteur ?
Bien souvent, il nous vient de notre enfance :
- Une différence entre les résultats scolaires et les mots de notre famille
- Une survalorisation ou, au contraire, une dévalorisation de la part de notre famille ou de nos professeurs.
Il peut également se développer à l’âge adulte quand nous ne nous sentons pas complètement légitimes dans notre vie professionnelle. On remarque que les autodidactes sont souvent victimes de ce sentiment d’infériorité. Les solopreneures en reconversion sont également souvent sujettes à ce syndrome.
Quelles stratégies de défense mettons nous en place généralement ?
La peur d’être démasquée nous pousse souvent à mettre en place des stratégies :
- Investissement de trop d’énergie ou de temps par rapport au travail à effectuer (ce qui peut mener au burn-out) pour attribuer le succès à la quantité de travail et non aux compétences.
- Se préparer à l’échec en mettant moins d’énergie ou de motivation pour ne pas être félicitée.
Quelles solutions face au syndrome de l’imposteur ?
La solution principale est d’être réaliste sur sa valeur professionnelle ! Facile non ?
Plus simplement, je vous propose quelques pistes à explorer pour reprendre contact avec votre réelle valeur professionnelle :
- Vous interroger sur vos talents et leur lien avec votre travail.
- Repenser et lister vos dernières réussites en précisant vos compétences que vous avez utilisées
- Demander à plusieurs personnes de confiance vos trois principales qualités et les trois domaines dans lesquels vous pouvez progresser.
- Lister les tâches à faire par ordre de priorité et les rayer au fur et à mesure.
- Etablir des critères pour chaque tâche qui vous permettront de dire qu’elle est terminée.
- Quand vous vous attelez à un projet, dites vous que vous allez faire de votre mieux.
- Relativiser car vous l’avez vu plus haut, vous n’êtes pas seule…
- Faire appel à un coach professionnel soigneusement choisi
Comment savoir si vous souffrez de cette dévalorisation ? Faites le test de Clance ici
(Re)connaissez votre valeur professionnelle, car elle est le ciment de votre réussite !
« Demandez à des personnes aux parcours différents ce qu’elles pensent de vous. Chacune d’elles vous dira une chose qui vous sera bénéfique » Steve Jobs.